Vue extérieure de la maison à l'étal dans le quartier Saint-Léonard
©Alençon Tourisme, Pascal Beltrami

Nos incontournables Le quartier Saint-Léonard

C’est LE quartier historique incontournable de la ville !

Fondé au 4e siècle, il a conservé, aujourd’hui, ses ruelles et ses cours pavées secrètes, ses maisons à pans de bois et en granit. On y retrouve les plus anciennes demeures d’Alençon. Remarquez les blasons, au-dessus des portes de certains logis, les familles y gravaient leurs armoiries. Martelées ou enduites, elles ont aujourd’hui disparu. Arrêtez-vous au 11 de la rue des Granges et au 123 Grande rue, où un ancien serrurier aurait laissé sur la façade une clef gravée dans le bois.

M'y rendre

La maison à la clef 

Cette maison à pan de bois, remarquablement bien restaurée est constituée d’un rez-de-chaussée en granit dont la porte présente un linteau et un arc en accolade. Remarquez aussi les boiseries avec arc en accolade et flèches. Une petite porte permettait de donner des médicaments lorsque la maison était habitée par un apothicaire.
Les deux autres niveaux sont à pans de bois avec un remplissage de briques. Levez la tête, vous apercevrez un écu qui présente des symboles gravés dans le bois. Arriverez-vous à reconnaître une clef ?
On suppose qu’au Moyen Âge, ce bâtiment était une auberge, installée Grande Rue, un des axes de circulation les plus importants dans l’ancienne Cité des Ducs. Le bâtiment se prolonge sur la droite, voyez la statue de bois qui représente très certainement Saint Louis (couronne et collier).

La cour Cochon de Vaubougon 

La cour porte le nom de jeune fille de Madame de La Peltrie, née Cochon de Vaubougon, qui est connue pour avoir été la fondatrice laïque du 1er monastère des Ursulines à Québec, en 1641.

Au Moyen Âge, les étages des maisons sont sombres et la vie sociale se développe dans la rue par l’intermédiaire de petites cours comme ici, dans la cour Cochon. En passant, vous remarquerez une tour d’escalier avec un bardeau de tuiles de châtaignier; chaque petite tuile de bois est nommée essente.  La tour d’escalier permettait évidemment de desservir les étages à une époque où les couloirs n’existent pas dans les maisons.

LE PETIT MOT  de Willem, notre responsable accueil, boutique et billetterie

En balade dans le quartier Saint-Léonard, j’aime déambuler dans le dédale des cours médiévales Cochon, Dauphin et surtout Hébert… Je m’y sens transporté au Moyen Âge !

La maison à l’étal 

Au cours de votre balade dans le quartier Saint‑Léonard, vous apercevrez la Maison dite à l’Étal qui se dresse rue Porte-de-la-Barre, non loin de l’église Saint‑Léonard.

Construite au XVe siècle, elle compte parmi les plus anciennes maisons de la ville d’Alençon et est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1926.
Faites un voyage dans le temps et imaginez le boulanger, abrité par son auvent, disposant ses pains sur l’impressionnant étal en granit d’un seul morceau, qui a donné son nom à la maison. La façade, toute couverte d’ardoises, ajoute à son charme historique.

La cour Hébert 

Il va vous falloir bien chercher pour trouver cette jolie cour cachée ! La cour Jacques-René Hébert est l’un de ces lieux discrets qui révèlent tout le charme et la richesse historique d’Alençon.

En entrant dans la cour par un passage discret depuis la rue de Sarthe, vous découvrirez une ambiance médiévale et intime, typique du centre ancien de la ville. Prenez le temps de lever les yeux : certains éléments architecturaux datent des XVe et XVIe siècles.

Avis aux curieux : trouvez le passage secret qui mène à la cour du Dauphin !

Le connaissiez-vous ? Jacques-René Hébert Des faubourgs d’Alençon à la guillotine…

Lorsque l’on parle de la Révolution Française l’on pense à Robespierre, Danton, Marat, Charlotte Corday (née dans l’Orne) et Camille Desmoulin. Mais il y a également un autre nom célèbre à cette époque : Jacques-René Hébert.

Cet Alençonnais, né en 1757 au n°118 Grande Rue, a créé le journal « Le Père Duchesne » en 1790. Connu pour son ton irrévérencieux et ses jurons, il était très apprécié des sans-culottes et du peuple. En voici d’ailleurs un extrait au moment où la Reine Marie-Antoinette fut guillotinée : « La plus grande joie du Père Duchesne après avoir vu de ses propres yeux la tête du veto femelle séparée de son col de grue et sa grande colère contre les deux avocats du diable qui ont osé plaider la cause de cette guenon ». Robespierre fera guillotiner ce révolutionnaire, aux positions extrêmes, le 24 mars 1794.

L’église Saint-Léonard  

L’église tient son nom d’un ermite du Ve siècle qui quitte sa famille pour vivre à Vandoeuvre (un lieu-dit de Saint-Léonard-des-bois). Un premier édifice est bâti entre 1160 et 1182 mais disparait au XIIIe siècle; une vie paroissiale demeure jusqu’à la fin du XVe siècle.

René de Valois, duc d’Alençon et son épouse Marguerite de Lorraine édifient une nouvelle église qui sera la paroisse du château à partir de 1489. Les armes du duc unies à celle de Lorraine ont longtemps orné les voûtes et les murailles du château.

L’église Saint-Léonard a malheureusement subi de nombreux dommages au cours des siècles : le pillage des Huguenots en 1560 et l’effondrement de sa voûte, en 1645, le jour de Pâques. Ce n’est qu’en 1836 que la voûte gothique actuelle est reconstruite. Après la tempête de 1999, la toiture s’écroule et sera entièrement reconstruite. D’importantes rénovations intérieures doivent encore être entreprises. L’église reste fermée au public.

La maison aux sept colonnes 

Cette maison porte ce nom car elle a été bâtie sur 7 piliers en châtaignier. Elle a également été construite sur une cave voûtée en pierre datant des XIIe (chapiteaux) et XIIIe siècles. C’est la plus ancienne « hostellerie de la ville » dit-on !
Il y aurait dans sa cave une dalle sur laquelle est inscrit « Quiconque me soulèvera, Alençon périra… ».

Récemment restaurée, la couleur rouge « sang de bœuf » de ses colombages a été remplacée par une couleur plus chaude qui illumine le quartier.

La Porte de la Barre 

Non loin de la Maison à l’Étal, vous remarquerez l’emplacement de l’une des entrées de l’ancienne Cité des Ducs qui symbolise les vestiges des anciennes fortifications d’Alençon. La Porte de la Barre trône fièrement à l’entrée sud du centre-ville, comme un témoin du passé qui aurait plein d’histoires à nous murmurer.

En la regardant de plus près, on remarque tout de suite son allure défensive : vous pouvez observer une tourelle, une meurtrière et une entaille dans le mur vous permettant de  supposer qu’il y avait un pont-levis à cet emplacement. Construite au XVe siècle, cette porte faisait partie des remparts qui protégeaient la cité et servait de point de passage stratégique pour contrôler l’accès à la ville. Remontez le temps et imaginez les gardes en faction, les marchands qui passaient et la vie qui s’animait tout autour…