
Né à Lisieux en 1911, Daniel Desmeulles étudie le droit et l’histoire qu’il enseigne au lycée d’Alençon dans les années 30. à l’annonce de la seconde guerre mondiale, il est mobilisé en tant qu’officier et fait preuve de détermination et de bravoure. Démobilisé en 1940, il reprend pendant un an son poste de professeur avant de s’engager dans la résistance en septembre 1941. Il devient chef du réseau départemental sous le pseudonyme de “Gérard”, prénom de son troisième enfant. Son réseau organise des missions de sabotage et également des opérations de parachutages, de ravitaillement en essence ou encore la création de réseaux de renseignements. Les allemands cherchent à arrêter Daniel qui leur échappe de peu en janvier 1944. Sa cavale se termine quelques mois plus tard, en juin. Capturé par la Gestapo, il est conduit au château des Ducs pour y subir un interrogatoire.
Il part avec 6 autres prisonniers (5 sont abattus sur le chemin) et souhaite être fusillé au même titre que les autres mais le responsable de la Gestapo (Hildebrandt) refuse, disant de lui “On ne peut fusiller un tel homme”. Après cet épisode, il est envoyé dans différents camps avant d’être libéré par l’armée britannique en avril 1945.
Épuisé par le typhus, il meurt en mai 1945 lors d’une intervention chirurgicale. Il est décoré à titre posthume “Commandant des Forces françaises de l’intérieur” le 15 octobre suivant. Une place du quartier Lancrel, à Alençon, porte son nom depuis le 21 mars 1947.






