Statue du général Leclerc à Alençon
©Alençon Tourisme, Pascal Beltrami

Découvrez Alençon, mémoires de guerre

Si vous arrivez à Alençon par le Pont-Neuf, vous ne pourrez pas manquer la statue du Général Leclerc qui est placée juste à côté du bâtiment où il avait établi son quartier général, 33 rue du Pont-Neuf.
C’est un hommage bien mérité à cet illustre personnage qui a marqué, à jamais, l’histoire de la ville…

Un peu d'Histoire... 

Le 12 août 1944, accompagné de la 2e Division Blindée, le général Leclerc délivre Alençon de l’occupation allemande. C’est d’ailleurs la première ville en France à être libérée par l’armée française.
Pour les curieux ou les amateurs d’histoire liée au débarquement, vous pourrez suivre la Route Leclerc d’Alençon à Argentan. Le parcours est jalonné de lieux de mémoire qui rappellent les combats entre les chars allemands et la 2e DB, tels que Fyé, La Hutte, Champfleur, la nécropole des Gateys, La Croix de Médavy, Chahains ou encore Écouché…

La traque des résistants fait également partie de cette douloureuse histoire. Plusieurs sites de la région furent témoins d’emprisonnements, de tortures ou d’exécutions comme le château d’Alençon, les carrières de la Galochère à Condé-sur-Sarthe et des Aunais à Saint-Germain-sur-Sarthe ou la stèle du champ de tir à Radon.
Chaque année, le 12 août, Alençon fête sa libération.

Mais au fait, qui c’était ?  

La 2e Division Blindée était une unité armée française créée en 1943 par le Général Leclerc. Le 1er août 1944, elle débarque à Utah Beach, au sein de la IIIe armée américaine du général Patton, pour participer à la Bataille de Normandie durant laquelle elle se distingue par sa bravoure et ses opérations stratégiques.

 

Insolite 

Une officine de faux-papiers dans la basilique !

Marcel Poulain était un personnage bien peu ordinaire… Nommé vicaire de l’église Notre-Dame d’Alençon en 1937, il est mobilisé en 1939 puis fait prisonnier en juin de l’année suivante. Il réussit à s’évader en août 1940 et rejoint Alençon. Au service de la résistance locale, il installe une officine de faux papiers dans le clocher de Notre-Dame et s’équipe, avec 5 autres personnes (enfants de chœur, imprimeur, libraire), d’une “panoplie de parfait faussaire” pour créer de faux documents destinés aux juifs, évadés et contestataires.

Plus de 1000 faux papiers seront réalisés jusqu’en 1943, année durant laquelle il quitte Alençon pour s’installer à La Chapelle-Souëf, dans le Perche. L’officine continue de fonctionner mais en août 1944, son réseau est arrêté et déporté.

Pour découvrir l'histoire d'Alençon durant la Seconde guerre mondiale